¤  « J'adore ce que vous faites Miss Campbell sincèrement ! » Jane qui était assise sur une chaise, juste en face du miroir ne pu s'empêcher de lever en sourcil en entendant la phrase de cet homme inconnu qui venait de débarquer dans sa loge miteuse située au sous-sol d'un petit théâtre de quartier. Comment pouvait-il adorer cette pièce en particulier alors que l'on pouvait voir la même – à quelques petits détails prêts – dans presque tous les autres théâtres de la grosse pomme qui n'en était pas encore une. Elle resta silencieuse pendant quelques secondes avant de se tourner vers le nouvel arrivant qui lui disait étrangement quelque chose. Elle pencha la tête vers la droite et le fixa pendant deux bonnes minutes avant de finalement soupirer et de lui dire d'un air sérieux presque sévère :

« Si vous êtes venu ici pour vous moquer de moi ce n'est pas très drôle. Vu votre costard vous devez êtres habitué à un autre style de théâtre... mais rassurez vous, j'ai totalement conscience du niveau de la pièce que je joue et de mon niveau d'actrice et donc je vous demanderais de... »

Mais l'inconnu l'arrêta net en répétant « Non ! Non ! Non » à plusieurs reprises. De toutes évidences il n'était pas vraiment d'accord avec ce que venait de dire la jolie blonde. Sa démarche semblait vraiment sincère et Jane surprise ne pu s'empêcher de le dévisager avec de grands yeux ronds. Puis elle le reconnu... il s'agissait en fait de l'un des seuls spectateurs du théâtre dans lequel elle travaillait.. il ne ratait jamais une nouvelle pièce et se plaçait toujours au premier rang pour ne jamais rien loupé... L'actrice se gratta la tête pendant quelques instants en cherchant ses mots mais, le bel homme ne lui laissa pas le temps de terminer puisqu'il prit la parole sans prévenir :

« Miss Campbell vous avez un réel talent... je suis un grand amateur de théâtre et vous et votre troupe vous me faites toujours rire... et pas dans le mauvais sens rassurez vous ! Touchez les gens... les faire pleurer c'est compliqué ! Mais les faire rire de bon cœur c'est encore plus dur et vous êtes excellente pour cela... »

Jane avait du mal à croire qu'elle avait un admirateur et elle resta bouchée bée un petit moment. Cela lui faisait chaud au cœur mais, elle ne pouvait pas s'empêcher d'être méfiante et suspicieuse envers cet inconnu qui n'en était en fait pas réellement un. Tout en réfléchissant à cela elle glissa une main dans ses cheveux et commença à emmêler et d emmêler ses mèches autour de ses doigts. « Vous savez je peux comprendre que l'on apprécie le Vaudeville mais l'adorer... même si j'en fais depuis des années j'ai beaucoup de mal à comprendre... alors vous savez Mister... » L'homme bougea la tête de droite à gauche pendant quelques secondes avant de rigoler pendant presque autant de temps. Il s'approcha un peu de Jane et esquissa un léger sourire avant de tendre sa main en direction de la jeune femme : « Appelez moi James. »



¤ Jane était désormais amoureuse du beau James, elle l'aimait mais ne savait presque rien de lui, car même si le gentleman était extrêmement bavard, qu'il couvrait son amante de compliments et qu'il lui parlait souvent de théâtre et de littérature celle-ci ne savait rien de lui... elle ne savait même pas quel était son travail et au fond cela ne la dérangeait pas vraiment ! Elle aimait même beaucoup cette petite part de mystère qui avait finit par s'installer... Un soir d'été elle accepta une invitation à dîner de son seul et unique fan et elle fut assez surprise de voir à quel point celui-ci était stressée... elle ne dit rien et se contenta de s'asseoir avec lui, pas très fière des vieux vêtements qui la couvraient... En effet la blonde faisait tache au milieu de tous les autres clients qui étaient eux tirés à quatre épingles ! Cela l'amena d'ailleurs à se demander si James avait les moyens de lui offrir un tel restaurant... mais au fil des discussions elle oublia toutes ces questions et profita tranquillement de son excellent repas jusqu'à ce que James la stoppe en lui posant une question étonnante : « Jane... veux tu m’épouser ? »

L'actrice qui s'apprêtait à mettre une boulette de viande dans sa bouche reposa sa fourchette sur la table avant de s'arrêter nette et de dévisager son amoureux avec de grands yeux ronds. La  petite comédienne ne s'attendait pas à un telle chose mais, maintenant elle savait pourquoi son ami était aussi stressé... Toujours silencieuse Jane leva les yeux vers le ciel avant d'avaler un verre d'eau cul sec et de tripoter l'une de ses mèches de cheveux. Que répondre à cela ? La blondinette n'en avait strictement aucune idée et puis elle ne connaissait James que depuis onze mois... ce n'était rien...

« Alors ? » Lui demanda t-il à la fois anxieux et impatient. En entendant cette nouvelle question l'artiste sursauta et passa à deux doigts de faire une crise asthme... bien qu'elle n'était absolument pas asthmatique...

« Je... et bien disons que nous sommes presque des inconnus... enfin... non, non, je veux dire que... enfin non je disais pas non à ta question je disais.... que non nous n 'étions pas des inconnus même si nous ne nous connaissons que depuis peu de temps... Je t'aime mais... non... enfin je réponds toujours pas à ta question... je disais non il n'y a pas de mais... Euh... Oui... Oui... J'accepte Jame ! »

Le principal intéressa esquissa un immense sourire et il tendit une magnifique bague à Jane qui écarquilla une nouvelle fois les yeux et qui cette fois-ci manqua de s'évanouir. « Mais comment as tu pu acheter cette bague ? Elle doit valoir une fortune... » Ce fut au tour de James d'écarquiller les yeux et de prendre sa future épouse par les mains, il les embrassa et esquissa un sourire charmant et sincère avant de reprendre la parole d'un ton assez amusé voir même taquin :

« Tu ne savais donc pas qui j'étais ? Je suis James Darrow et... » La petite comédienne l'arrêta net : « LE JAMES DARROW ? Celui qui a son nom sur la moitié des bateaux de Manhattan ? Wow... Je...  PUTAIN ! » Et c'est sur ce vilain mot que Jane réalisa qu'elle allait se marier à l'un des cinq hommes les plus riches de New York et peut-être même des États Unis d'Amérique. Une bien belle histoire digne de cette petite comédienne... Les deux tourteraux se marièrent trois mois plus tard et Jane changea radicalement de vie et s'éloigna du théâtre pour se consacrer entièrement à son adorable époux.

¤ Cela faisait maintenant faire plus de six mois que Mr. Darrow était mort dans des circonstances assez mystérieuses et Jane n'arrivait toujours pas à faire le deuil. Au fil des années le couple était devenu extrêmement fusionnel et complémentaire et depuis l'accident de son mari la belle blonde avait l'impression d'avoir perdu une partie d'elle même. Cependant après avoir passé plusieurs semaines à se morfondre dans sa grande maison londonienne elle avait finit par se réveiller et avait finalement fait le voyage jusqu'à New York pour rencontrer Johnse Rushmore, un chercheur de trésors aux allures de Cow-boy que James avait contacté quelques temps avant sa mort afin qu'il recrute une équipe d'experts chargés de découvrir l'Atlantide... Cette île apparemment engloutie était la grande passion de James et avec le temps elle était également devenue celle de l'ancienne actrice qui voulait désormais réaliser le rêve de son mari... Assise à la terrasse d'un bar elle fixa le ciel gris et ce jusqu'à l'arrivée du fameux Johnse qui la salua en enlevant son chapeau avant de s'asseoir à sa table.

« Miss Jane je suis encore désolée pour votre mari, s'était un homme au grand cœur et même si il était anglais jusqu’au bout des ongles il aimait profondément cette ville et l'Amérique en général. »

La veuve s'accouda à la table avant de poser une main sur sa joue et de fixer le nouvel arrivant pendant quelques secondes. Elle avait encore beaucoup de mal à parler de son défunt époux... mais ça l'homme qui venait ne pouvait pas le savoir au final il tentait simplement d'être aimable. « Je sais tout cela.... » Miss Darrow s'arrêta quelques secondes pour se redresser et se recoiffer assez brièvement.  Elle avait passé trop de temps à se lamenter et maintenant elle voulait regagner de sa superbe et se comporter comme une personne déterminée et courageuse.

« Je sais également que mon mari vous avait demandé de réunir une équipe de chercheurs afin de partir à la recherche de l'Atlantide. Sa mort a certes freinée le projet mais, sachez que je ne compte pas baisser les bras bien au contraire... même si Monsieur C. est désormais actionnaire majoritaire j'ai toujours mon mot à dire notamment à propos de la composition de l'équipage. James vous faisait confiance et c'est pour cela qu'il vous avait laissé choisir les « heureux élus » alors je vais faire comme lui et je vais vous laisser choisir les personnes qui participeront à cette expédition...  »

L'américain ne prononça pas un seul mot il sortit un dossier d'un sac en toile et le posa juste devant Jane qui l'attrapa et commença à le feuilleter tout en buvant son vin qui n'était malheureusement pas de très bonne qualité. Les Yankees n'étaient de toutes façons pas de très grands amateurs de vins rouges... alors qu'elle l'était beaucoup plus. Puis après plusieurs minutes de silences elle referma le dossier et fixa Johnse droit dans les yeux, elle esquissa un sourire qui transpirait la détermination et rajouta : « Vous pouvez rajouter une personne dans cette liste... Car je compte bien participer à cette expédition... au revoir Mister Rushmore. »

¤ Novo denique perniciosoque exemplo idem Gallus ausus est inire flagitium grave, quod Romae cum ultimo dedecore temptasse aliquando dicitur Gallienus, et adhibitis paucis clam ferro succinctis vesperi per tabernas palabatur et conpita quaeritando Graeco sermone, cuius erat inpendio gnarus, quid de Caesare quisque sentiret. et haec confidenter agebat in urbe ubi pernoctantium luminum claritudo dierum solet imitari fulgorem. postremo agnitus saepe iamque, si prodisset, conspicuum se fore contemplans, non nisi luce palam egrediens ad agenda quae putabat seria cernebatur. et haec quidem medullitus multis gementibus agebantur.