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 Lucretia ¤ Books are the best weapon in the world.

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Lucretia Falco
Lucretia Falco


Messages : 68
Date d'inscription : 09/12/2013
Localisation : Sur le Magellan

Lucretia ¤ Books are the best weapon in the world. Empty
MessageSujet: Lucretia ¤ Books are the best weapon in the world.   Lucretia ¤ Books are the best weapon in the world. EmptyLun 7 Juil - 13:42


• Question 1 :Que pensez-vous du mythe de l'Atlantide ?
Baignant depuis l'enfance dans les mythes de l'Egypte Ancienne, ses dieux, ses codes et ses hiéroglyphes complexes, je ne connais en réalité que peu tout ce qui touche à ce mythe plus hellénistique qu'égyptien. Mon monde est riche de légendes, de monuments, de sites à découvrir et d'écritures à déchiffrer, je n'ai guère eu l'occasion de me pencher plus avant sur les autres civilisations, autre que suite à mes études d'Histoire Antique Générale. Alors j'en sais ce que beaucoup savent, et le mystère qui l'entoure ainsi que les possibilités que cette île puisse exister me poussent à en savoir davantage. À un moment de ma vie où le changement frappait à ma porte, j'ai saisi l'opportunité qui m'était offerte, et je me suis plongée corps et âmes dans cette quête, lisant moult ouvrages sur le sujet. Je suis née et j'ai été élevée au sein d'une famille érudite, découvrir et apprendre sont ma passion. Certains signes rappellent l'écriture hiéroglyphique, mes connaissances dans le déchiffrage de signes font de moi une personne capable d'aider dans la compréhension des signes atlantes. Et je suis convaincue que de la même façon que l'on a découvert les pyramides et le monde passionnant des anciens égyptiens, il est possible de trouver l'Atlantide et d'enfin montrer au monde que cette civilisation a bel et bien foulé cette terre.

• Question 2 : Jusqu'ou êtes-vous prêts à aller pour réaliser vos rêves ?
Je ne crois pas faire preuve de prétention en disant que j'ai déjà montré une certaine force de caractère, prouvant une volonté certaine d'accomplir ce que je rêve de faire de ma vie. J'ai lutté déjà contre les conventions de l'époque pour exercer un métier, faire des études et tenter, à force de détermination, d'intégrer le cercle très fermé et très masculin des archéologue de terrain. Si mon père me soutenait, ma mère ne voyait guère d'un bon œil ce que je voulais faire, et ceci sans mentionner mes professeurs et mes camarades d'université, me prenant de haut et me regardant avec un air moqueur. Je n'etais qu'une bibliothécaire avançant sur la pointe des pieds dans le milieu archéologique, et Johnse Rushmore me donne enfin la chance de mettre à pleine exécution mes talents. Si la peur et l'apprehension me tenaillent les entrailles, craintive que je suis à l'idée de quitter tout ce que j'ai toujours connu, je suis prête à affronter les épreuves pour accomplir mes rêves. Ceci étant dit, je n'oserai jamais détourner les lois, ni commettre des actes répréhensible pour parvenir à mes fins... Je reste d'un naturel droit et bien trop respectueux, et j'estime que la réussite nécessite qu'elle soit déroulée dans les règles de l'art.  

• Question 3 : Que pensez-vous des nouvelles technologies ?
Elles me font peur autant qu'elles me fascinent, tant d'avancées dans ce monde regorgeant d'inventivité, pour faciliter nos vies et nous permettre d'aller toujours plus loin. Certaines technologies servent à la science et ouvre tant de possibilités sur le monde, que ce soit par voie de mer, ou de terre... Ou même encore certains instruments aident à la médecine, d'autres a la photographie, cette invention extraordinaire ! Dans mon propre métier d'égyptologue, elles peuvent nous permettre de mieux dater, de mieux percer, de mieux conserver ! Tant de choses extraordinaires ! Mais je pense que ces technologies avancées ne sont pas bonnes à mettre dans toutes les mains, le progrès est certes merveilleux mais peut aussi devenir dangereux, redoutable et destructeur... Alors je les crains, et je n'oserai pas les manipuler moi même... Ma maladresse légendaire pourrait faire quelques dégâts...

• Question 4 : Quel est votre avis sur le Capitaine Nemo ? Ce terroriste qui s'attaque aux navires à l'aide d'une technologie encore mystérieuse ?
Je ne sais à vrai dire pas grand chose de cet homme, je ne connais que les rumeurs qui circulent et je dois avouer que cela me fait froid dans le dos. Comme tout ce qui est inconnu et caché, il m'inspire une certaine peur, d'autant que l'on murmure que son bâteau peut plonger sous l'eau et traverser les mers sans qu'on le voit. s'attaquerait-il au Magellan ? Quel est son but ? Est-ce véritablement un terroriste ou bien poursuit-il une mission bien plus noble, que nous autres, dans l'ignorance, ne comprenons pas ? Je ne comprends guère sa volonté d'attaquer des navires... Mais je suis convaincue qu'il y a du bon dans chacun de nous, et qu'une explication logique et peut-être dramatique le pousse à agir ainsi ?... Je ne sais pas, mais je tremble de le rencontrer en haute mer... Dieu nous protège.
Nom: Falco
Prénom(s): Lucretia
Date de Naissance: 1er avril 1868
Lieu de Naissance: Le Caire, Egypte
Situation Maritale: célibataire
Profession: Bibliothécaire et égyptologue
Situation Géographique: A bord du Magellan
Feat: Rachel Weisz
Moi c'est Froggie Crazy, votre admin de chic et de choc, toujours prête (comme les scouts  grin ). Fan de rpg, perfectionniste en chef, maniaque, dévoreuse de livres et de séries, musicienne et sur votre dos H24 Arrow J'aime l'Histoire, l'aventure, l'époque victorienne, Edgar Poe, donc oui je suis au bon endroit haha ! Que dire d'autre à part que j'ai hâte de voir ce forum prendre son envol et rp avec tout plein de monde pour vivre de belles aventures love




Thot
¤ De leur union naquit Thot qui créa le monde par le Verbe... 

"Et l'on dit dès lors que ce livre est maudit. Chaque personne osant prétendre l'avoir possédé décédant peu après dans des conditions mystérieuses et terrifiantes..." Giacomo Falco marqua un arrêt, ménageant un effet qu'il voulait dramatique, laissant planer le doute et l'aura de mystère que son récit avait progressivement installé. A ses pieds, assise au sol et le menton reposant sur les genoux de son éminent paternel, Lucretia l'observait de ses grands yeux ronds, suspendue à ses lèvres comme une enfant attendant la fin de son conte préféré. A la différence que jamais son père ne lui avait lu de contes de fées, l'aînée de la fratrie ayant manifesté un intérêt précoce pour les travaux de l'homme qui lui avait donné la vie. "Mais ce ne sont que des légendes évidemment. Notre travail à nous est de lever le voile du mystère, et de dénuder la vérité de ses histoires mythiques et irrationnelles. Si nous pouvions trouver le livre de Thot, il s'agirait là d'une découverte capitale pour notre corporation, pour l'Histoire même, et nous révèlerait tous les savoirs que possédaient les anciens égyptiens." "Ne craindrais-tu pas que ces histoires soient réelles ? Des choses plus étranges ce sont déjà produites sans qu'une explication n'ait pu être apportée... Et parfois... ne crois-tu pas que tout l'intérêt de notre métier est ce côté mystique, insaisissable, rempli de légendes à la fois effroyables et merveilleuses ?..."

L'égyptologue esquissa un sourire, avant de se lancer dans le débat que venait d'ouvrir son aînée. Lucretia n'était pas une jeune fille comme les autres, il avait pu le voir dès ses premiers pas, ses premiers balbutiements. Dès qu'elle avait pu mettre un pied devant l'autre sans vaciller, la petite enfant s'était accrochée à son père, le suivant partout et s'émerveillant devant les formes mystérieuses et merveilleuses de l'écriture hiéroglyphique, là où tous les autres enfants ne voyaient qu'ennui et énigme trop difficile pour tenter d'être résolue. Au lieu d'essayer de la dissuader, il s'était plié avec fierté et délice devant le désir d'apprendre de Lucretia, lui enseignant peu à peu les mythes des divinités, l'histoire de la création selon cette civilisation antique, leur religion, et enfin la signification des hiéroglyphes et l'art du déchiffrage. Elle s'était révélée patiente et douée, curieuse de tout et volontaire, ne baissant jamais les bras. Et il avait sous les yeux le résultat de ces années d'apprentissage : âgée de dix-huit ans, elle avait commencé des études d'égyptologie, se montrant brillante, même si sa condition de femme lui avait causé quelques torts. Elle était raillée sur les bancs, même par certains professeurs, mais les critiques glissaient sur elle comme de l'eau, imperméable qu'elle était à tout ceci, ne voyant que le monde qui s'ouvrait devant elle. On lui avait clairement fait comprendre que sa légitimité serait toujours remise en cause, qu'elle ne trouverait pas de travail et ne pourrait qu'espérer classer les ouvrages dans les bibliothèques. Mais sa nature déterminée et optimiste l'empêchait de se laisser abattre, convaincue qu'elle était de pouvoir, un jour, persuader ce monde d'homme de l'atout majeur qu'elle pouvait représenter, démontrant qu'une femme valait autant qu'un homme et que son cerveau n'était pas amoindri du simple fait qu'elle pouvait donner naissance à des enfants.
 
Les yeux brillant d'admiration, Lucretia regardait son père, cet éminent égyptologue, respecté dans tout le pays pour ses travaux et ses connaissances. Il lui avait tout appris, il avait toujours été son inspiration, en dépit de tout. Il était son soutien, son phare, sa muraille inébranlable. Et son coeur se gonflait d'orgueil et de joie lorsqu'elle pouvait lire dans le regard paternel la fierté qu'il ressentait à l'égard de sa fille. Peu importe les épreuves, elle avait réussi aux yeux de son père, et aujourd'hui et à jamais, elle lui prouverait qu'il avait raison de la soutenir. Ce monde devrait compter avec elle, d'une manière ou d'une autre.


Hathor
¤ Dame du ciel, Œil de Rê, Dame du ciel, souveraine de tous les dieux, parcourt le beau chemin sans avoir d'ennemis.

La petite fille court dans la maison, ignorant sans honte les appels incessants de sa mère et tentant au contraire d'y échapper. "Si elle ne me trouve pas elle se lassera..." pense t-elle innocemment. Les pieds nus, ses petits pas courus résonnent d'un bruit sourd sur le parquet ancien, martelant le sol au même rythme que son palpitant cogne dans sa poitrine, tempo effréné pour une si petite fille. Elle l'a, elle le tient, tout contre elle, contre son cœur, et ses doigts délicats se crispent et l'enserrent, assurant l'emprise qu'elle détient sur ce précieux trésor. Mais alors qu'au détour du couloir elle aperçoit la porte salvatrice, ouvrant sur un monde merveilleux rempli de livres sur lequel règne en maître son pere, Thot le tout puissant, la petite fille se heurte violemment contre les jambes d'un domestique, qui s'empresse de se pencher pour encercler de ses bras puissants la fugitive tant recherchée. "Votre mère tient à ce que vous preniez ce bain et que vous enfiliez cette robe, petite maîtresse, il faut faire bonne figure devant vos hôtes. Je vous conseille de laisser ce livre." S'agrippant maladroitement au cou du serviteur, son gros ouvrage menaçant de tomber de ses mains, Lucretia regarda avec regret s'éloigner la porte de la bibliothèque, où son père l'aurait protégée...

Un coup, deux coups. Ses réminiscences enfantines suivaient la cadence instaurée par la brosse glissant sur sa longue chevelure, tandis que son regard se perdait dans la contemplation de son propre reflet. Au fond, depuis l'enfance, les choses n'avaient pas tant changées, et les reproches maternels continuaient de résonner contre les murs de la maison familiale. "Ce n'est pas en gardant le nez fourré dans tes livres que tu vas te trouver un mari. Et tâche de prendre un peu soin de toi, tu ressembles à une sauvageonne." Comme à l'accoutumée, la conversation entre la mère et la fille avait tourné à la dispute, laissant planer une atmosphère acide et amère dans la grande pièce faisant office de salon. Lucretia venait d'annoncer non sans une certaine fierté qu'elle avait obtenu le poste de bibliothécaire au musée de Boulaq, au Caire, éminent institut regroupant d'importantes pièces venues de l'Egypte ancienne, et pour lequel son père avait fait le voyage d'Italie expressément, deux ans avant sa naissance. Certes, la jeune fille était encore loin d'atteindre son but, mais elle considérait cette nouvelle comme un premier pas. Au moins ferait-elle ainsi partie du musée et aurait-elle accès à toutes ces merveilles et aux recherches des plus grands archéologues. Mais son enthousiasme était retombé brutalement, quand sa mère s'était montrée virulente, ne mâchant pas ses mots envers sa fille. Car si elle n'était pas contre l'instruction -elle-même ayant aidé son mari dans ses travaux- elle refusait que sa fille travaille et tente, par-dessus tout, d'exercer un métier d'homme. Ce n'était pas l'avenir qu'elle voulait pour son enfant, elle ne désirait que la sécurité, et cette sécurité résidait dans un bon mariage. Mais qui épouserait une femme avec des idées plein la tête, rêvant de partir dans le désert et n'ayant qu'à la bouche des mythes de l'Egypte Ancienne ?

Soudain, la nouvelle bibliothécaire posa sa brosse sur la coiffeuse, avec agacement. Lentement, elle porta une main à son visage, en traçant le contour d'un doigt délicat, des lèvres jusqu'aux yeux, en passant par ses pomettes. Etait-elle si affreuse et négligée ? Viola Falco était belle, Hathor réincarnée, dégageant cette aura d'élégance que tant de femmes lui enviaient. Coquette, ses toilettes étaient toujours choisies avec soin, même lorsqu'il lui arrivait d'accompagner son époux sur les chantiers archéologiques. Un modèle pour la petite fille qu'elle était, malgré leurs nombreux désaccords. Pourtant, on lui avait déjà dit qu'elle était jolie... La porte de sa chambre s'ouvrit à la volée, interrompant le flot de pensées sombres, et laissant pénétrer dans ce lieu morne deux petites têtes blondes. L'une vint par derrière enserrer la taille de Lucretia, pendant que l'autre sautait gaiement sur le lit recouvert de draps de lin. Esquissant un sourire tendre, la victime de cet assaut enfantin autorisa ses mains à venir délicatement se poser sur celles de sa petite soeur, la serrant si fort qu'elle en avait le souffle coupé. Bianca et Rosa, les deux jumelles et benjamines de la fratrie Falco, commençèrent à piailler sans que l'on puisse les arrêter, noyant leur aînée sous une vague de questions et d'histoires en tous genre. Riant de bon coeur, Lucretia se laissa aller à la joie que ces deux petits tourbillons venaient imposer dans sa vie. Ses frères et soeurs avaient toujours étaient ses rayons de soleil, son réconfort lorsque lutter devenait trop dfficile, une touche d'amour inconditionnel dans ce monde semé d'embûches.

Aux yeux de sa mère, Lucretia avait bien des défauts, que ses qualités ne pouvaient venir contrebalancer, ce qui ne l'empêchait pas de l'aimer. Mais une chose ne pouvait lui être retirer : c'était l'amour et le dévouement qu'elle ressentait pour sa fratrie : en tant qu'aînée, elle avait toujours pris son rôle très au sérieux, s'occupant de ces six frères et soeurs avec patience. Même Viola ne pouvait nier l'aide indispensable que Lucretia lui apportait, toujours plus grande à mesure que les années passaient. Et au fond de son coeur, lorsque sa génitrice mentionnait le mariage, Lucretia craignait moins la chose que l'éloignement certain que cela représenterait avec sa famille... Jamais elle ne s'était imaginée quitter le cocon forgé par ses parents, et elle ne le désirerait jamais, trop consciente de la chance que le Seigneur lui avait donnée de naître au sein d'une famille aimante. Du moins était-ce là ce qu'elle croyait, à l'aube de ses vingt cinq ans...  
 



Anubis
¤ Quant à Anubis c'est lui qui repousse de sa propre personne l'enflure, et qui s'est lui-même entouré de bandelettes...

Elle trébucha, envoyant valser le petit nécessaire à matériel qu'elle tenait pourtant fermement entre ses mains. Du moins le croyait-elle. Par le Seigneur et tous ses saints... On s'esclaffa, à côté, on la regarda avec condescendance de l'autre. Un homme à la peau brunie par le soleil l'observait de son œil moqueur, marmonnant dans sa langue maternelle sans aucun doute des railleries peu agréables. Avec empressement et une gêne qui commençait déjà à empourprer ses joues, Lucretia s'accroupit, balayant de ses mains le sol recouvert d'un sable presque incandescent sous le soleil de plomb accablant le site. "Eh bien mademoiselle Falco, vous avez fait un pari ? Vous essayez de battre votre propre record du nombre de fois que vous ferez tomber vos accessoires ?" Une voix au loin l'interpellant, un homme roulant des mécaniques affublé de son chapeau ridicule. Lui jetant un rapide coup d'œil, la jeune femme se contenta de soupirer et de continuer son affaire, récupérant marteau et burin avec précaution. "La ferme Bob, et si tu faisais ton travail au lieu de regarder le paysage ?" Ce timbre familier, cet accent traînant reconnaissable, et le bruit d'un pas lent mais assuré lui firent lever les yeux. S'approchant d'elle, un homme à la cinquantaine bien entamée. "De l'aide Lucretia ?" "Ca ira je vous remercie." Pinçant les lèvres et haussant un sourcil, Lucretia rangea le dernier instrument dans sa petit sacoche avant de se relever, un air sévère et fermé flottant sur son visage. "Tu n'as pas changée... Tout juste grandi un peu haha !"
La mâchoire serrée à s'en faire mal aux dents, Lucretia fixa quelques instants l'homme en face d'elle. Johnse Rushmore. "Que faites-vous là ? Vous êtes sur un site privé, il n'y a rien à piller." Son ton était tranchant, ses phrases lapidaires. Voilà un homme qu'elle n'aimait pas beaucoup, méprisant le métier qu'il faisait, considérant les traces de l'Histoire comme des objets monnayables au plus offrant. Tant de merveilles disparaissaient, emportées par les étrangers pour aller gonfler des collections privées, dont seuls quelques privilégiés avaient l'accès. Tant de beautés volées, avant que les experts n'aient pu en découvrir toute l'importance historique. "J'ai appris pour tes parents. Toutes mes condoléances." Silence. Long, pesant, dérangeant. L'aînée des Falco semblait soudain s'être transformée en statue, pétrifiée par des mots qu'elle n'attendait pas et qui la contraignait à se replonger dans des pensées auxquelles elle tentait d'échapper depuis des jours entiers. L'air paraissait avoir quitter ses poumons et la parole lui faisait défaut. Les yeux légèrement écarquillés, elle scrutait d'un air interdit le pilleur de tombe, ami de ses défunts parents... Oui, il était leur ami, comment avait-elle pu se montrer si égoïste dans sa douleur ?...

Elle baissa les yeux, brusquement honteuse de son comportement, confuse de ses mots durs. Lucretia pinça fermement ses lèvres, comme pour contrôler la vague de tristesse menaçant subitement de submerger son âme. Respirant profondément à plusieurs reprises, elle joignit instinctivement ses mains, avant de murmurer un "merci" presque inaudible par le vieil américain. Elle faisait tout pour ne pas penser aux événements tragiques qui venaient de se produire il y avait peu, travaillant sans relâche, classant et reclassant la bibliothèque, mais aussi s'acharnant à se rendre sur certains sites de fouilles, réussissant non sans difficultés à persuader les directeurs de ces travaux de l'accueillir le temps de quelques jours. Sa bouffée d'air, sa planche de salut dans cet océan de solitude causé par la perte de ses parents. Du plat d'une main, elle vint écraser une larme qui avait forcé la barrière de ses yeux, geste rageur contre elle-même et mouvement déterminé pour montrer aux autres qu'elle ne se laisserait pas abattre et qu'elle refusait la pitié. La jeune femme d'origine italienne redressa le visage, parée de fierté, une lueur de force brillant au fond de ses prunelles claires. Faire face à Johnse en pareilles circonstances semblaient bien plus compliqué qu'auparavant, tant d'images fugaces et fugitives s'invitant en sa mémoire et lui remémorant un passé heureux et tranquille. "Comment te sens-tu ?" Une simple question, courte. Rushmore avait toujours été un homme de peu de paroles, souvent plongé dans un mutisme serein, malgré l'éclat rieur brillant dans ses yeux. Et pourtant une phrase presque meurtrière, qu'elle reçut en plein cœur, la lame assassine pénétrant sa chair et venant se ficher à l'endroit le plus douloureux. Comment voulait-il qu'elle se sente ? Lâchant un soupir, Lucretia esquissa un sourire incrédule, avant de se tourner, levant les bras en direction de l'immense pyramide de Képhren, fièrement dressée sur le site de Gizeh. "Je suis devant une merveille du monde antique, instruments à la main pour aider à mettre au jour une Histoire vieille de plusieurs millénaires. N'est-ce pas ce que j'ai toujours voulu faire ?" Sa voix se brisa, tandis que des larmes montaient à ses yeux. Un nouveau soupir. A quoi bon mentir  A quoi bon lutter ? Passant ses mains sur son visage, elle tenta de faire disparaître les quelques larmes et de nettoyer la poussière du désert que la chaleur lui avait collé au visage comme une seconde peau. "Je tente désespérément de faire ma place dans ce monde, et malgré mes connaissances parfois plus étendues que les autres, l'on me renvoie à la classification des objets sortis de terre... Ma mère avait peut-être raison, ma place n'était peut-être pas ici..." Elle avait prononcé ces quelques mots dans un souffle empreint de mélancolie, son cœur se serrant à la mention de sa mère. Elles avaient souvent été en conflit, mais au fond de son cœur Lucretia avait toujours su qu'il ne s'agissait que d'une profonde inquiétude maternelle pour l'avenir de son enfant. Et son père... Qui l'avait tant soutenue, toutes ces années, que dirait-il s'il la voyait aujourd'hui, stagnant dans ce monde impitoyablement masculin...? Maintenant qu'elle était seule, aînée d'une large fratrie, elle se demandait s'il n'aurait pas mieux valu qu'elle se plie aux volontés de sa mère. Elle aurait été protégée par un mariage, mise à l'abri, en sécurité, et non livrée à elle-même pour affronter un avenir difficile qu'elle avait pourtant cru souhaiter... "Lucretia, j'ai une proposition à te faire."



Ἀτλαντίς
¤ Et de même, l'île Atlantide s'abîma dans la mer et disparut...

Ma très chère Clara,

Je t'écris cette lettre alors que je suis sur le point d'embarquer sur le bateau qui me mènera en France, le cœur battant et la main tremblante, aussi me pardonneras-tu quelques pattes de mouche. Je n'ai pas eu le courage d'affronter ton regard lorsque tu apprendrais la nouvelle, faiblesse de ma part, moi ta sœur qui t'aime tant. Me croiras-tu si je te dis sentir mon cœur se déchirer à l'idée de te laisser derrière moi ? Je crains que non, je crains que tu m'en tienne rigueur et que tu ne me pardonne jamais mon départ... Et pourtant ma chère petite sœur, j'ai le cœur lourd de vous quitter tous et je te conjure de croire que j'ai longuement réfléchi avant de prendre cette importante décision. Mais pour une fois, j'ai décidé de réellement prendre mon Destin en main et une telle opportunité ne se présentera pas deux fois. Te souviens-tu de ces soirs où nous divaguions ensemble, nous imaginant partir pour des contrées lointaines, telles deux aventurières invincibles ? Nous n'aurions alors jamais cru possible que de telles chimères deviennent réelles, et nos vies ont pris une direction différente. Mais je sais qu'au fond de toi tu trouveras la force de me comprendre, de saisir cette petite flamme qui a toujours brûlée en moi et qui aujourd'hui peut enfin se transformer en un brasier incandescent.

Clara... Je ne pouvais pas rester. Chaque mur de la maison, chaque objet, chaque pièce me rappelaient sans cesse nos parents, père enfermé dans sa bibliothèque et contemplant le monde de son œil bienveillant, pendant que mère nous grondait lorsque nous nous comportions comme des sauvages, selon elle. Ses magnifiques toilettes, ses bijoux et ses talons martelant le parquet... Quel avenir m'était réservé alors ? Une vie morne et triste, de petite bibliothécaire qui ne pourrait jamais évoluer davantage, quoi qu'elle fasse, peu important les efforts qu'elle mettait dans ses travaux... Est-ce vraiment là tout ce que tu me souhaite, petite sœur ? Alors quand Johnse Rushmore m'a proposé de participer à cette expédition extraordinaire, il me faut avouer que j'y ai vu la possibilité d'enfin échapper au carcan sociétale imposé aux femmes. Personne ne me connaîtrait sur ce navire, personne ne saurait à quel point je suis maladroite et craintive à travers le monde et les pays. Et enfin l'on me donnait ma chance d'utiliser mes talents sur le terrain ! Je ne serais plus la fille du professeur Falco, que l'on tolère pour faire plaisir à son père, mais une véritable archéologue, une égyptologue exerçant enfin le métier qu'elle désire faire depuis l'enfance.

Oh si tu voyais le bateau prêt à nous accueillir. Porteur de promesses, promettant monts et merveilles ! Comme j'ai peur, mais comme je suis impatiente de monter à bord ! Un vent d'aventure souffle sur le port et sur ma vie. Imagine tout ce que je pourrais découvrir ! Tous ces pays, toutes ces mers, toutes ces civilisations ! Tant de choses qui me noieront mon chagrin et me contraindront d'aller de l'avant ! Je sais que père serait fier de moi, qu'il aurait voulu que je parte. Alors ne m'en veux pas, ma sœur, et songe plutôt à nos retrouvailles, et aux histoires merveilleuses que je pourrais te conter. L'Atlantide... Tant de mystères qui ne demandent qu'à être dévoilés. Prends soin de nos frères et sœurs, obéit à Sylvia, la plus sage de nous tous, et garde un œil sur Gordon.

Je t'écrirai bien vite, souhaite moi bonne chance !

Lucretia.

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Nadia La Arwall
Nadia La Arwall


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MessageSujet: Re: Lucretia ¤ Books are the best weapon in the world.   Lucretia ¤ Books are the best weapon in the world. EmptyMar 19 Aoû - 17:03

Félicitations, tu as ton Tampon !
non mais pas celui-là, gros dégeulasse...

Tu es validé, bienvenue officiellement sur TLE !

Ma petite Lucretialove .

Maintenant que tu es un membre à part entière du forum et que tu intègres très solennellement le groupe de l'Equipage du Magellan, ouvre ton carnet de voyage et vas vite créer ta fiche de liens et ta fiche de rps. N'oublie pas de recenser ton avatar après quoi, n'hésite pas à faire un tour par la foire pour te défouler dans le flood et rends-nous visite sur la CB !

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Lucretia Falco
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MessageSujet: Re: Lucretia ¤ Books are the best weapon in the world.   Lucretia ¤ Books are the best weapon in the world. EmptyMar 19 Aoû - 20:06

Merci love
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MessageSujet: Re: Lucretia ¤ Books are the best weapon in the world.   Lucretia ¤ Books are the best weapon in the world. Empty

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